Les 22 pays membres de la coalition internationale anti-djihadiste combattant le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak se sont réunis le 2 juin à la Paris pour leur troisième réunion depuis septembre 2014, rapporte le quotidien français Le Monde.
Lors du sommet, le premier ministre irakien Haïder al-Abadi a cité une série de points importants sur lesquels les membres de la coalition doivent se pencher. M. al-Abadi a évoqué la lutte contre l'organisation terroriste et surtout de la ville Ramadi, chef-lieu de la province sunnite de l’Anbar qui est d'ores et déjà contrôlée par l'EI.
M. al-Abadi a réagi aux critiques d'Ashton Carter, secrétaire américain à la Défense, qui a déclaré le 24 mai dernier que "les forces irakiennes n'ont pas montré de volonté de se battre". Le premier ministre a estimé que M.Carter avait reçu des informations inexactes.
D'après M. al-Abadi, l’Irak est en manque de soutien: "Je pense que c'est un échec de la communauté internationale. Concernant le soutien à l'Irak, il y a beaucoup de mots mais peu d'actions sur le terrain". D'ailleurs, il a souligné qu'afin de préparer une contre-attaque, son pays devait être aidé en armements.
"Nous n'en avons pas reçu beaucoup, presque rien. Nous ne devons compter que sur nous-mêmes. (…) En raison de problèmes fiscaux, nous ne sommes pas en mesure de conclure de nouveaux contrats de fourniture d'armes".
La chute de Ramadi a montré aux partenaires de la coalition qu'il faut définir une stratégie. Le premier ministre irakien a fait appel aux milices chiites, soutenues par Téhéran, en espérant que la ville serait bientôt reprise, rapporte la BBC.