L'armée irakienne n'a pas fait preuve de volonté de se battre pour la ville de Ramadi (ouest), tombée il y a une semaine entre les mains des djihadistes de l'Etat islamique (EI), a déclaré le secrétaire d'Etat à la Défense américain, Ashton Carter, sur la chaîne de télévision CNN.
Et d'ajouter que les soldats irakiens étaient nettement plus nombreux que leurs adversaires, mais s'étaient pourtant retirés de la ville.
"Nous pouvons les entraîner, nous pouvons les équiper mais nous ne pouvons évidemment pas leur donner la volonté de se battre", a souligné M.Carter.
Pour sa part, le premier ministre irakien Haïder al-Abadi a assuré dans une interview à la BBC que Ramadi serait reprise "dans quelques jours" par les forces irakiennes.
ISIS has seized the ancient Syrian city of Palmyra. This map shows the area they now control http://t.co/WbBBAGZcyk pic.twitter.com/z85dBKYjBC
— Bloomberg Business (@business) 21 мая 2015
Selon le chef du gouvernement irakien, M.Carter a tout simplement reçu des informations inexactes.
Le diplomate et politologue iranien Seyed Hadi Afghahi a commenté pour Sputnik les reproches adressés à l'armée irakienne par le chef du Pentagone:
"M.Carter reproche notamment aux soldats irakiens de ne pas avoir montré de +volonté de se battre+ pour défendre la ville de Ramadi. Mais qui a dissous l'armée irakienne lors de l'invasion américaine en 2003? Les Américains. Cela faisait partie de leur plan de neutralisation des armées puissantes de la région. L'objectif était de les rendre incapables de constituer une menace pour Israël, principal allié de Washington dans la région.
L'occupation, il y a une semaine, de la ville de Ramadi, capitale de la province d'Al-Anbar qui se situe seulement à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, est devenue l'un des plus éclatants succès remportes par l'EI depuis l'invasion des djihadistes sur le territoire de l'Irak.