"Si les Européens ne s'occupent pas sérieusement des problèmes de la Grèce, sa sortie de la zone euro n'est pas exclue", a déclaré la directrice du FMI Christine Lagarde au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, la veille de la réunion. Le FMI a ensuite précisé que ses propos avaient été mal traduits. Néanmoins, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s'est solidarisé avec les propos de Christine Lagarde en constatant que "les nouvelles d'Athènes ne correspondaient pas au niveau actuel des contacts avec la grande troïka européenne, c'est-à-dire l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France".
En ce qui concerne l'Ukraine, selon Wolfgang Schäuble, "les ministres du G7 sont unanimes pour soutenir le gouvernement ukrainien dans son ordre du jour financier ambitieux et pour aider à mettre en œuvre les accords de Minsk".
De son côté, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a exposé la position de Kiev, qui compte sur une restructuration de sa dette de 15,3 milliards de dollars le plus rapidement possible. Le Comité des créanciers de l'Ukraine, dont font partie des fonds détenant des obligations européens de ce pays pour 8,9 milliards de dollars, s'est prononcé contre la réduction de la dette principale. Rappelons que le 28 mai, le président ukrainien Petro Porochenko avait signé une loi autorisant le gouvernement à instaurer un moratoire sur le remboursement de certaines dettes extérieures. Il est clair que les autorités ukrainiennes cherchent aujourd'hui à faire faux bond à leur principal créancier — la Russie.
Compte tenu de la situation difficile de l'économie ukrainienne, le G7 n'a pas d'autre choix que de soutenir la restructuration des dettes de ce pays.