Le premier ministre britannique David Cameron s'est rendu jeudi aux Pays-Bas et en France pour défendre son plan de réforme de l'Union européenne. Il est attendu vendredi à Varsovie et à Berlin pour des entretiens avec ses homologues polonaise Ewa Kopacz et allemande Angela Merkel.
"Ma priorité est de réformer l'Union européenne pour la rendre plus compétitive et répondre aux inquiétudes des Britanniques quant à notre appartenance (…). Nous voulons aider la zone euro à mieux fonctionner et nous ne voulons pas faire obstacle à une plus grande intégration. Ce qui est important est que l'Union européenne et ses 28 membres soient flexibles et imaginatifs pour répondre à ces enjeux", a déclaré jeudi le premier ministre britannique à l'issue d'un entretien avec le président français.
Londres exige d'interdire l'accès aux aides sociales aux immigrés de l'UE pendant une durée de quatre ans. Il prône en outre l'élargissement des prérogatives des autorités nationales en ce qui concerne la conception des projets de loi européens et la limitation de l'ingérence de Bruxelles dans l'économie des pays de l'UE. En outre, le Royaume-Uni est hostile aux quotas réclamés par Bruxelles afin de répartir les migrants clandestins au sein de l'UE.
La situation est aggravée par le fait qu'un référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne est déjà prévu d'ici fin 2017.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a jugé jeudi "très risqué" le référendum. "Nous souhaitons que la Grande-Bretagne reste dans l'Union européenne. Mais autant nous disons oui à une amélioration de l'Union, autant nous ne pouvons pas être d'accord avec un démantèlement"