Prague devra investir près de 51 milliards de couronnes (1,86 md EUR) dans les mécanismes de stabilisation de l'UE et verser 391 milliards de couronnes (14 milliards d'euros) de garanties dans les quatre ans suivant l'adoption de l'euro, a annoncé jeudi l'édition Hospodářské Noviny se référant au ministre tchèque des Finances Andrej Babis.
"Le problème principal est la dette grecque. Ce problème fera la République tchèque perdre 10% du PIB", a noté le ministre des Finances cité par l'édition.
"Il faut remettre cette décision au lendemain des élections présidentielle et législatives de 2017. Le Parti communiste tchèque estime que l'adoption de l'euro doit être soumise à un référendum", a déclaré à Sputnik le vice-président du Parti communiste tchèque Jiri Dolejs.
Selon un sondage réalisé à la mi-mai par le Centre d'étude de l'opinion publique national, 70% des Tchèques sont hostiles à l'entrée de leur pays dans la zone euro.
La date d'adoption de l'euro par la République tchèque sera dimanche au centre d'une rencontre entre le président du pays Milos Zeman, le premier ministre Bohuslav Sobotka, le ministre des Finances Andrej Babis, le président de la Banque nationale Miroslav Singer et un membre du conseil d'administration de la Banque Jiri Rusnok.
Selon Hospodářské Noviny, la rencontre, qui aura lieu dans une maison de chasse située dans la réserve biosphérique de Lany, donnera lieu à une dispute entre les partisans de l'euro (Zeman-Sobotka) et les défenseurs de la couronne tchèque (Babis-Singer).
M.Singer estime notamment que l'adoption de l'euro en tant que monnaie officielle est une question purement politique.