Mardi, le vice-président du collège de la Commission militaire et technique russe Oleg Botchkarev a affirmé que la Russie avait accepté la non-livraison des Mistral français et que les parties ne négociaient plus que le montant des remboursements devant être versés à Moscou pour résiliation du contrat.
D'après Kommersant, M.Botchkarev a été réprimandé par Dmitri Rogozine suite à ces déclarations.
Le porte-parole du groupe DCNS qui a construit les Mistral commandés par Moscou, Emmanuel Gaudez, a déclaré aux journalistes russes qu'il lui était interdit de faire des commentaires concernant les perspectives du contrat avant le début des négociations officielles sur le volume des dédommagements destinés à la Russie.
Un représentant du ministère français de la Défense a pour sa part indiqué au quotidien que le sort des navires dépendrait d'une décision du président François Hollande.
La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu à l'automne 2014, mais elle a été suspendue par le président François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne.
En mai 2015, les médias russes ont affirmé que la France envisageait de proposer à Moscou environ 785 millions d'euros à titre de dédommagement pour la rupture du contrat sur les Mistral. Cette somme ne sera payée à la partie russe que contre une lettre autorisant la cession des porte-hélicoptères à un pays tiers.