L'analyste rappelle que des représentants de la Marine russe ont à maintes reprises déclaré que les navires de guerre de classe Mistal ne trouveraient presqu'"aucune application pratique" en Russie.
Par conséquent, on peut supposer que Moscou a commandé ces navires à la France en guise de geste de bonne volonté en réponse à la médiation du président français de l'époque Nicolas Sarkozy lors du conflit en Ossétie du Sud en août 2008.
L'actuel chef d'Etat français François Hollande a refusé de transmettre les navires à Moscou évoquant le rôle présumé de la Russie dans le conflit ukrainien, mais dans de telles affaires, les priorités politiques et économiques doivent être séparées, affirme l'analyste.
Toujours selon lui, les dirigeants français souhaitent résoudre le problème des Mistral par le versement à la Russie d'une somme bien inférieure au coût initial du contrat, mais Moscou ne doit pas accepter de telles conditions.
La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu à l'automne 2014, mais elle a été suspendue par le président François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne.
En mai 2015, les médias russes ont affirmé que la France envisageait de proposer à Moscou environ 785 millions d'euros à titre de dédommagement pour la rupture du contrat sur les Mistral. Cette somme ne sera payée à la partie russe que contre une lettre autorisant la cession des porte-hélicoptères à un pays tiers.