Tous les cinq ans, les puissances nucléaires mondiales se réunissent pour réaffirmer que le traité, signé presque par tous les pays-membres de l'Onu (à l'exception d'Israël, de l'Inde et du Pakistan), est respecté par tous et que la sûreté nucléaire n'est pas menacée. On n'attendait pas grand-chose de la conférence actuelle: trop de différends s'étaient accumulés entre les puissances nucléaires et, avant tout, entre la Russie et les USA. Mais le fait qu'elle se soit soldée par un échec total, sans qu'aucun document n'ait été adopté, a surpris beaucoup de monde. Un consensus était espéré jusqu'au dernier moment.
La convocation d'une conférence pour la destruction des armes de destruction massive au Moyen-Orient était pourtant l'une des conditions de la nature indéterminée du TNP, conclu en 1995. En 2010, il avait été décidé d'organiser une conférence pour la création d'une telle zone au Moyen-Orient avant la fin de l'année, mais l'événement n'a pas eu lieu. Au cours de la conférence actuelle à New York, la Russie, avec le soutien des pays arabes, a proposé d'établir un nouveau délai: mars 2016. Cependant cette initiative a échoué.
En même temps, la sous-secrétaire d'État pour le contrôle des armements Rose Gottemoeller a déclaré que le texte final était "incompatible avec la position à long terme" de Washington. Elle a rejeté la faute principale de l'échec de la conférence sur l'Égypte qui, selon elle, "n'aurait pas voulu renoncer à des conditions irréalistes formulées dans le texte".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié samedi les États-Unis pour leur opposition aux "initiatives dirigées contre Israël" à la conférence à New York. Selon lui, le projet final ne prenait pas en compte "les intérêts de la sécurité d'Israël et les menaces auxquels il est confronté en raison de la situation de plus en plus instable au Moyen-Orient". Le président américain Barack Obama, dont le parti aura besoin de l'appui de la communauté juive aux prochaines élections présidentielles, a déclaré que sa politique visant à assurer la sécurité d'Israël était "inébranlable".