Du côté de «partenaires orientaux», sont présents six représentants des pays avec lesquels l'Union Européenne voulait conclure un vaste accord d'association. Il s'agit de l'Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Moldavie et Ukraine.
On vient de découvrir ce matin que la Biélorussie et l'Arménie ne veulent pas signer la déclaration du Partenariat oriental à cause d'une phrase sur l'«annexion de la Crimée par la Russie».
Nous avons posé la question a Thomas Flichy de la Neuville, membre du Centre Roland Mousnier: est-ce vraiment inattendu?
Radio Sputnik. On vient de découvrir ce matin que la Biélorussie et l'Arménie ne veulent pas signer la déclaration du Partenariat oriental à cause d'une phrase sur l'«annexion de la Crimée par la Russie». Est-ce inattendu ou il fallait s'y attendre?
Thomas Flichy de la Neuville. Je pense qu'il y a quelque chose d'artificiel dans le Partenariat oriental dans la mesure où, à juste raison, l'Union Européenne veut s'associer avec des territoires telles comme l'Ukraine ou la Biélorussie, mais n'a pas inclu dans ce partenariat la Russie qui a les relations évidentes avec ces Etats. En absence de la Russie, il faut s'attendre à des tiraillements dans ces négociations.
Thomas Flichy de la Neuville. Je pense que l'évidence quand on regarde la carte, que les pays-membres du Partenariat oriental sont comme un tampon entre l'Union Européenne et la Russie.
Encore une fois, si on voulait un véritable partenariat oriental, il faudrait inclure non seulement tous ces Etats, mais la Russie, afin de progresser.
Au bout de deux jours, ou plutôt d'une journée et demie de rencontres ce sera plus clair comment l'Union Européenne peut ne pas faillir à sa ligne politique et ne pas trahir la vision inflexible du monde, comment elle peut se rapprocher des pays voisins sachant que certains d'eux ont des obligations ou les «dettes d'honneur» envers la Russie.