D'après des sources, la période de "réconciliation", "d'actions communes pour sauver le navire commun", s'achève. Aujourd'hui les positions de Porochenko pourraient se renforcer, alors que Iatseniouk devra visiblement partir.
Le Comité antimonopole sera présidé par Iouri Terentiev, 38 ans, dont la candidature avait initialement suscité certaines objections au sein de la fraction proprésidentielle.
Le politologue Vladimir Fessenko relève dans un article de la revue Novoe vremia qu'une campagne très active est menée contre Iatseniouk, comme en témoignent les remous médiatiques à cause du départ du gouvernement de Sasha Borovik, diplômé de Harvard, citoyen allemand qui avait pris la citoyenneté ukrainienne pour travailler au ministère ukrainien de l'Économie sous la direction d'un autre spécialiste invité — le Lituanien Aivaras Abromavicius. Il s'est avéré récemment que Borovik avait travaillé pendant plusieurs mois sans son approbation au poste de vice-ministre. Un scandale public a récemment éclaté entre lui et Iatseniouk, qui a coïncidé avec le départ de la conseillère estonienne Jaanika Merilo de ce ministère.
Certains experts de Kiev affirment que les positions de Iatseniouk se sont détériorées parce que premièrement, son gouvernement, au lieu de procéder à des réformes optimales et rapides, se limite à des décisions disparates et souvent contestables. Deuxièmement, l'équipe de Iatseniouk adopte des positions politiques qui empêchent de trouver un compromis pour régler le conflit dans le Donbass.
De nombreux experts notent qu'un changement de gouvernement ferait traverser au pays une période politique complexe, mais que les différends au sein du gouvernement ukrainien restent une épreuve de résistance permanente, ce qui ralentit les réformes. Le système du pouvoir connaît actuellement une crise de leadership, dont témoignent les démissions au gouvernement et les scandales de corruption.