Cette information a été annoncée hier par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, qui a présenté un vaste programme de développement de la politique migratoire de l'UE. D'ici fin mai doit être prise une décision sur le déplacement annuel de 20 000 réfugiés plus en profondeur sur le continent — essentiellement depuis les pays confrontés à une forte affluence d'immigrés comme l'Italie, la Grèce et Chypre. Cette nouveauté pourrait susciter une nouvelle vague d'euroscepticisme car le Royaume-Uni et les pays d'Europe de l'Est s'opposent fermement à l'établissement de quotas.
La réforme du système migratoire se décompose en quatre parties: la prévention de la traversée illégale des frontières de l'UE, le sauvetage des naufragés en Méditerranée, le perfectionnement de la politique pour l'intégration des immigrés légaux et la réforme du système pour la mise à disposition d'un asile.
Hormis les changements systémiques, plusieurs mesures d'urgence sont prévues comme le triplement du financement des opérations européennes Triton et Poséidon (jusqu'à 89 millions d'euros pour 2014-2015) pour contrôler la Méditerranée et sauver les bateaux en naufrage transportant des migrants.
Toutefois le plan proposé, premièrement, n'est pas proportionné au flux de réfugiés. Rien qu'en 2014 presque 627 000 requêtes d'asile ont été déposées dans les pays de l'UE. Deuxièmement, le Royaume-Uni, l'Estonie, la Slovaquie, la Hongrie, la République tchèque, l'Irlande et le Danemark se sont déjà prononcés contre ces quotas.