Si la France ne livre pas à la Russie deux navires de guerre Mistral, Paris pourrait les vendre à des pays tiers, a déclaré à Sputnik l'amiral français Alain Coldefy, expert à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
« Il y a toujours des clients intéressés », « en fait, il y a beaucoup de marines de rang inférieur, entre guillemets, qui n'ont pas besoin de projection de puissance, d'avions de combat embarqués etc. », a indiqué l'expert.
Et de préciser qu'il pouvait s'agir entre autres du Portugal, des Pays-Bas, de l'Australie ou de l'Argentine.
« Voilà, ce genre de pays qui ont besoin, éventuellement, de déplacer des troupes et surtout d'avoir des capacités de commandement », a ajouté l'amiral.
La France a suspendu l'an dernier pour une durée indéterminée la livraison du premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés par la Russie dans le cadre d'un contrat de 1,2 milliard d'euros sur fond de crise ukrainienne et d'adhésion de la péninsule de Crimée à la Fédération de Russie.
Fin avril dernier, le président français François Hollande a annoncé que les Mistral seraient soit livrés à la Russie, soit remboursés, mais aucune décision n'a encore été prise.