Le musée de la Résistance à Bruxelles est consacré à l'histoire de la lutte contre les occupants. Une salle spéciale y est réservée aux Russes qui se sont battus côte à côte avec les maquisards belges dans les Ardennes. Le directeur de ce musée Jean-Jacques Bouchez a accordé une interview à la radio Sputnik.
Jean-Jacques Bouchez: Il y avait une très grande fraternité entre tous les hommes, tous ceux qui étaient contre les hitlériens. Ils ont été cachés dans les forêts, dans des familles. Ils ont vécu dans des conditions terribles, très difficiles, mais c'était la seule façon d'échapper aux nazis.
Sputnik: Je pense, que c'est très important que les jeunes connaissent la vérité sur la guerre, parce que beaucoup d'années se sont écoulées depuis la guerre.
Jean-Jacques Bouchez: Tout à fait. Le but du musée, lorsqu'il a été créé, c'était non seulement de créer un musée avec des objets, des documents en intérieur, mais c'est surtout le but des résistants qui ont constitué ce musée, c'est justement de pouvoir témoigner de l'histoire que nous ne puissions jamais oublier ce qui s'est passé durant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi ce qui s'est passé en Belgique, ce qui s'est passé en ex-URSS et ce qui s'est passé un peu partout à travers l'Europe. La montée du fascisme, ensuite hitlérisme et puis la Seconde guerre mondiale, qui était déclenchée. Nous ne devons jamais oublier cela, faire toujours attention et rester sur nos gardes. Il faut savoir rester vigilants et le but du musée est de maintenir la mémoire des gens qui ont sacrifié de leur vie pour notre liberté, mais aussi de dire: « Attention! Le fascisme n'est pas mort, il continue». Nous avons l'exemple autour de nous, à travers toute l'Europe et dans le monde, que les guerres ne sont pas terminées, qu'elles sont multiples maintenant beaucoup plus et que nous devons faire face à plein de dangers: le terrorisme, l'extrêmisme, l'islamisme. Ce sont des dangers pour nos démocraties et nos valeurs occidentales.
Jean-Jacques Bouchez: Le musée effectivement connaît par moments des difficultés comme beaucoup de centres d'autres musées culturelles. Nous n'avons pas un but commercial. Oui, nous avons connu des difficultés, mais chaque fois nous avons des gens, qui nous ont aidé. Nous recevons des subsides de la culture de notre communauté française et nous espérons que le ministère va continuer à nous soutenir, mais ces subsides ne couvrent pas tout. De toute façon nous nous luttons pour maintenir la mémoire de nos citoyens et de nos alliés, qui ont combattu dans nos rangs et à nos côtés, notamment nos amis russes. Nous avons d'ailleurs une grande salle russe. Je vous souhaite une bonne fête du 9 mai que je participerai au cimetière de Bruxelles, où nous rendons hommage chaque année aux citoyens russes et belges, qui sont tombés sur notre territoire durant la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.