Le premier ministre français Manuel Valls a prôné mercredi "une politique européenne d'ensemble" sur les flux migratoires en développant Frontex, agence européenne chargée de la surveillance des frontières extérieures de l'espace Schengen, pour en faire un vrai système de gardes-frontières.
"Cela implique de traiter les causes profondes des migrations. Cela implique également d'assurer une surveillance efficace aux frontières extérieures, en examinant le renforcement des moyens de Frontex sur le long terme et son évolution vers un vrai système de gardes-frontières européen", a déclaré M.Valls en Conseil des ministres sur "le projet européen de la France".
Le chef du gouvernement a également appelé à renforcer la solidarité entre Etats membres en permettant aux pays les plus concernés d'assumer leurs obligations aux frontières externes et en répartissant mieux l'accueil des réfugiés.
Par ailleurs, il a évoqué la menace terroriste, plus élevée que jamais, menace, face à laquelle l'Europe devait s'unir pour faire front.
"Il faut réformer Schengen pour rendre obligatoires les contrôles systématiques aux frontières extérieures", a insisté le premier ministre.
Et de conclure que c'était "la condition pour faire vivre les accords de Schengen".