La Pologne accueille les 7 et 8 mai plusieurs chefs d'Etat, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le président du Conseil européen Donald Tusk à l'occasion des commémorations du 70ème anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale, organisées à Gdansk.
C'est en effet sur la péninsule de Westerplatte, à Dantzig (actuelle Gdansk) en Pologne, qu'avait eu lieu le premier affrontement de cette guerre.
Le parlement polonais vient d'adopter un projet de loi selon lequel la fête de la Victoire et de la liberté du 9 mai sera remplacée par la fête nationale de la Victoire, célébrée, elle, le 8 mai. Selon les députés, "il n’y a plus aucune raison d’accepter les coutumes soviétiques de célébration de cette fête".
Le chef de l'administration du président russe Sergueï Ivanov a indiqué auparavant que cette initiative polonaise s'inscrivait dans toute une série de tentatives de remanier, voire de corriger l'histoire.
Depuis la fin de la guerre, la Pologne célèbre le Jour de la Victoire le 9 mai. Depuis 1989, la fête a été transférée au 8 mai, sans pour autant qu’une loi ait été nécessaire. Avec l'approbation dudit projet, la Pologne célébrera officiellement dès cette année la fin de la Seconde guerre mondiale le 8 mai.
La Pologne a récemment pris ses distances par rapport à la Russie, en autorisant notamment le déploiement du bouclier antimissile de l’Otan sur son territoire, qui, selon Moscou, représente une menace pour la sécurité nationale russe.
Le rôle de l’URSS dans la libération de la Pologne de l’occupation nazie est également contesté par les dirigeants polonais. Le ministre polonais des Affaires Etrangères Grzegorz Schetyna a affirmé récemment que c’étaient les troupes ukrainiennes qui avaient été les premières à libérer Auschwitz, alors qu’en fait, c’était l’armée soviétique composée de Russes, d’Ukrainiens, de Biélorusses et d’autres peuples soviétiques.
Près de 500.000 soldats et officiers soviétiques ont péri dans la campagne de libération de la Pologne du joug nazi.