Il est évident pour tout le monde que l'OCS a pour enjeu d'étendre l'interaction en son sein et d'accéder à un niveau supérieur dans la coopération avec d'autres associations, notamment avec la CEI, l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et l'ASEAN. Le directeur du club d'affaire de l'OCS Denis Tiourine souligne qu'une attention est également accordée à la sécurité régionale:
"La Russie voudrait renforcer les efforts en vue d'assurer la sécurité dans la région d'Asie centrale étant donné la croissance des menaces dont la principale source n'est plus le seul extrémisme islamique, bien que celui-ci reste à l'ordre du jour. Des menaces tiennent également à une position inamicale des pays occidentaux qui tentent d'initier des mouvements de protestation dans les pays de l'OCS afin de parvenir au changement des élites politiques, de provoquer la scission et d'empêcher la mise en place d'un espace politique et économique unique sur le territoire eurasien. C'est la raison pour laquelle la Russie œuvre avec esprit de suite pour le renforcement des structures en charge de sécurité au sein de l'OCS."
"De l'avis des dirigeants de Russie, cette association de la Chine, de la Russie et de plusieurs pays d'Asie centrale devrait faire un certain contrepoids à l'influence de l'Occident, des Etats-Unis. Mais je pense qu'à présent les dirigeants de l'OCS ne la considèrent plus comme un contrepoids à l'Occident et ne cherchent pas à durcir le face-à-face. Bien au contraire, ils invitent tous à la coopération. L'OCS est ouverte, elle va s'élargir. L'été prochain l'Inde et, peut-être, le Pakistan seront admis. Le but principal de l'organisation consiste à contribuer à la coordination des efforts politiques et économiques pour que ses pays interviennent dans l'arène internationale à partir des positions communes."
Il s'agit d'utiliser la structure antiterroriste régionale implantée à Tachkent pour créer sur sa base un centre de lutte contre les menaces à la sécurité disposant d'un plus grand potentiel que le système antiterroriste en place. Si la Russie parvient, au cours de sa présidence, à faire adopter des décisions concertées avec les pays de l'OCS, ce sera une grande réussite pour tous les pays de la région, car la sécurité reste un des principaux problèmes en Asie centrale.
Moscou propose également d'étendre la coopération dans le cadre des projets économiques relatifs au transport, à l'énergie et à l'exploration de l'espace. Il va de soi que ces projets dépassent le cadre d'une seule décennie, d'où la nécessité de former dès aujourd'hui des spécialistes pour l'avenir.
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