Selon les insurgés, les membres de l'IRC opéraient dans des régions attenantes à la ligne de front où ils recueillaient des informations sur les forces armées de la république autoproclamée.
"Ils affirment que leur mission consistait à aider les femmes victimes de violences et éprouvant un stress post-traumatique. Ce type d'aide revêt généralement un caractère purement psychologique: l'organisation de séances de réadaptation collectives, de consultations individuelles, de rencontres entre personnes ayant les mêmes intérêts… Cependant, au lieu de cela, les militants de l'IRC posaient des questions aux intéressés sur leur attitude envers les autorités de la république de Donetsk", a déclaré une porte-parole du ministère de la Sécurité d'Etat.
"Ils recueillaient également les données personnelles des habitants du Donbass, comme en témoignent les nombreux questionnaires remplis que nous avons découverts à l'office central du Comité", a ajouté le porte-parole.
Fin février-début mars, six membres de l'International Rescue Committee dirigés par le chef des opérations humanitaires Bryce Perry sont arrivés à Donetsk sous prétexte d'aider la population locale et ont immédiatement débuté leurs activités dans la région de la ligne de front. Les services de sécurité de la république autoproclamée estiment que les membres de la mission ont réuni des informations sur le potentiel militaire des insurgés.
M. Perry affirme pour sa part que son équipe ne cherchait qu'à aider les populations victimes du conflit. Selon lui, le comité est financé par les gouvernements suédois, irlandais et allemands. Il rejette les accusations d'espionnage et affirme avoir reçu la liste des régions les plus affectées par la guerre. Ces régions – et cela n'a rien d'étonnant — se trouvaient près de la ligne de front.