Les récentes décisions du parlement ukrainien ne manquent pas d'inquiéter, estime Foreign Policy. Il s'agit notamment de la loi — très controversée — qui accorde le statut de "combattants pour l'Etat ukrainien" à des dizaines d'organisations nationalistes, dont des groupes néonazis.
Selon Foreign Policy, la plupart des organisations figurant dans la liste des "combattants pour l'Etat ukrainien" sont parfaitement anodines. Cependant, on y trouve deux formations politiques – l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) – qui ont commis des crimes de la Shoah et perpétré des "purges ethniques" à l'encontre des Polonais lors de la Seconde Guerre mondiale.
"Inclure ces organisations parmi celles qu'il est interdit de critiquer constitue un signe très inquiétant", affirme le magazine.
Il ne fait aucun doute que ce texte sera soutenu par les nationalistes ukrainiens.
Cependant, "si Kiev espère gagner le cœur et l'esprit des russophones de l'est de l'Ukraine, privilégier le point de vue des nationalistes de l'ouest du pays n'est pas la meilleure façon de s'y prendre", estime Foreign Policy.
Le président ukrainien Piotr Porochenko n'a pas encore signé cette loi, et les dirigeants occidentaux doivent essayer de l'en dissuader. Sinon l'Ukraine "marquera un but contre son propre camp", conclut le magazine américain.