La France pourrait rembourser la Russie si les navires Mistral commandés par Moscou ne sont pas livrés, a déclaré mercredi à Paris le président français François Hollande à la veille de sa rencontre avec le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine en Arménie.
"Si les bateaux ne sont pas livrés, je ne vois pas comment ils peuvent être payés, c'est un principe assez simple (…) Selon les différentes hypothèses, vous aurez paiement ou remboursement", a indiqué M.Hollande lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien Piotr Porochenko.
Le président Hollande a réaffirmé que la livraison des Mistral n'était toujours pas possible. Selon lui, Paris ne veut pas livrer des armes létales à la Russie.
Une rencontre des présidents Hollande et Poutine aura lieu vendredi prochain à Erevan, en Arménie, en marge des cérémonies de commémoration des victimes du génocide arménien.
La Russie et le constructeur naval français DNCS/STX ont signé un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de guerre de classe Mistral en 2011. La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu à l'automne 2014, mais elle a été suspendue par le président Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne.
Moscou envisage de réclamer à la France une indemnité pour le non-respect du contrat.
Entre-temps, le gel de la livraison du Vladivostok pose beaucoup de problèmes à la France, notamment au groupe DCNS, maître d'œuvre du programme.