"Nous envoyons un avertissement sérieux à ceux qui se livrent à des actes de violence publique. Nous vous trouverons et vous aurez à affronter la loi dans toute sa rigueur", a lancé le ministre de l'Intérieur Malusi Gigaba, lors d'une conférence de presse retransmise en direct par la télévision dimanche matin.
Selon lui, 307 personnes ont été arrêtées depuis le début des violences, fin mars, qui visent les communautés étrangères africaines établies en Afrique du Sud.
Des incidents isolés ont encore eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, ont constaté des photographes de l'AFP à Johannesburg et à Durban (est), même si la vague de violences semblait être partiellement retombée.
"Il est temps pour l'Afrique du Sud de se dresser, unie, pour endiguer la vague de violence (…) et les actes qui menacent de plonger notre pays dans l'anarchie", a poursuivi M. Gigaba. "La priorité est de restaurer la paix et l'ordre", a-t-il dit.
Il les a enjoints à rester en Afrique du Sud, mais l'accueil a été globalement hostile. "Trop tard, trop tard!", "Rentre chez toi, rentre chez toi!", lui a crié la foule.
Sans attendre, le Zimbabwe et le Malawi, deux des principaux pays d'immigration africaine vers l'Afrique du Sud, avec le Mozambique et la République démocratique du Congo, ont d'ailleurs annoncé le rapatriement de ceux de leurs ressortissants qui le désirent.
Des bus ont été affrétés par le Zimbabwe à Durban, la grande ville de la côte est du pays où ont commencé les violences. "Nous avons sept bus qui vont ramener un premier contingent au Zimbabwe", dont 110 enfants, a annoncé l'ambassadeur du Zimbabwe en Afrique du Sud Isaac Moyo, cité par l'agence News24.
Le gouvernement du Malawi a pour sa part annoncé l'arrivée de quatre bus d'évacués dimanche soir ou lundi matin.