Le président russe Vladimir Poutine n'est pas du tout aussi inexplicable, imprévisible et agressif comme le présente la presse américaine, et surtout la presse républicaine aux Etats-Unis, écrit dans le Huffington Post le cofondateur et premier président de la chaîne CNN.
"La Russie aurait pu, par exemple, user de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies et empêcher l'instauration des sanctions contre l'Iran. A l'époque, Téhéran a violemment critiqué Moscou pour son adhésion au régime des sanctions. Quoi qu'il en soit, la Russie avait soutenu les Etats-Unis malgré ses relations d'amitié avec l'Iran, car elle se guidait sur les intérêts de ses propres citoyens", rappelle le journaliste.
"Il agit toutefois à partir des intérêts de son peuple, comme il les comprend. Quand Washington a profité d'un changement de pouvoir en Ukraine pour briser définitivement l'alliance entre Kiev et Moscou, la Russie ne pouvait tout simplement pas ne pas soutenir cette partie de la population ukrainienne qui s'orientait sur elle, ce qui a amené au conflit qui fait toujours rage entre le Donbass et Kiev", indique M.Schonfeld.
Selon ce dernier, les Russes ont toujours été très critiques au sujet de la décision de Nikita Khrouchtchev d'"offrir" la Crimée à l'Ukraine, et, en rattachant la péninsule à la Russie, Vladimir Poutine n'a fait que répondre aux attentes du peuple de son pays.
Et d'ajouter que les Russes n'avaient pas oublié la perte de millions de leurs compatriotes dans la guerre contre l'Allemagne nazie.
"Et la volonté du président russe de protéger les frontières de son pays à l'ouest sans agresser qui que ce soit est facile à comprendre", conclut le journaliste américain.