Et de rappeler un épisode "honteux" de la diplomatie présidentielle de Barack Obama qui avait promis au président russe de l'époque Dmitri Medvedev que toutes les préoccupations de Moscou au sujet du déploiement du bouclier antimissile américain en Europe seraient levées tout de suite après la réélection du président des Etats-Unis pour un second mandat. Or, une fois réélu, M.Obama n'a pas tenu sa promesse.
"Au niveau des chefs d'Etat, les hommes politiques ne se comportent pas comme des écoliers, encore que les questions nucléaires n'ont rien du jeu de cache-cache. Quoi qu'il en soit, le comportement d'Obama n'a pas de qualification", note l'auteur.
La Russie a toujours contesté les affirmations de Washington, selon lequel les éléments de son bouclier antimissile seraient dirigés contre les "pays-voyous", notamment l'Iran et la Corée du Nord.
"Mais voilà que maintenant quand les négociations américano-iraniennes sont en passe d'aboutir, M.Obama fait de nouveau preuve d'amnésie. Oubliant sa promesse, Washington se met à modifier les règles du jeu", lit-on dans l'article.
"Aussi étrange que cela puisse paraître, mais les Etats-Unis et l'Otan affirment, comme si de rien n'était, que le déploiement du bouclier antimissile en Europe (à proximité immédiate des frontières russes) n'a rien à voir avec le problème nucléaire iranien", indique le journaliste.
Selon ce dernier, l'objectif effectif du déploiement du bouclier en Europe consiste à neutraliser le potentiel balistique de la Russie (…) qui reste toujours l'unique pays au monde qui est à même d'anéantir complètement les Etats-Unis.
Et voilà que Vladimir Poutine a sans doute décidé de laisser éprouver à son homologue américain le sentiment de la menace pesant sur les intérêts des Etats-Unis, les missiles sol-air S-300 pouvant bien limiter les capacités de frappe de l'Amérique.
Et de conclure que les Etats-Unis devraient respecter les intérêts légitimes de la Russie. Vladimir Poutine laisse clairement entendre à l'administration Obama qu'en l'absence de la Russie, les Etats-Unis manqueront tout simplement de ressources pour régler les problèmes mondiaux ou régionaux, tels que le problème de l'Iran.