Pour le milieu politique, c'est une gifle de Kiev au président ainsi qu'à tout le peuple polonais.
"La loi adoptée par le parlement ukrainien, qui glorifie entre autres l'UPA, est une gifle pour la Pologne et son président Bronislaw Komorowski", indiquent les représentants de l'Alliance de la gauche démocratique.
La porte-parole du président polonais Joanna Trzaska-Wieczorek a souligné qu'en intervenant au parlement ukrainien, Komorowski avait mentionné des thèmes douloureux dans l'histoire des relations entre la Pologne et l'Ukraine. "En tant que président, il a fait ce que son statut lui imposait. Il a appelé au pardon et à la réconciliation", ajoute-t-elle.
Et de poursuivre: "La réconciliation dont le président parlait est souhaitable, mais ce souhait doit s'appuyer sur la vérité, sur la vérité historique. On ne peut donc pas permettre le déni de la vérité sur le massacre de Volhynie. On ne peut pas laisser le parlement ukrainien oublier ce qui s'est produit à Volhynie, car c'est comme si le président Komorowski acceptait que l'Allemagne puisse nier l'holocauste".
"La glorification de l'UPA et la loi reconnaissant le statut particulier de ce mouvement dans l'histoire de l'Ukraine, qui implique des poursuites contre ceux qui le contesteraient en affirmant que l'UPA est une organisation criminelle complice de génocide. C'est une gifle adressée au gouvernement polonais et au président Komorowski", souligne le politicien polonais Tomasz Kalita. Ce dernier appelle le président à condamner cette initiative.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'UPA combattait aussi bien contre l'URSS que contre l'Allemagne. A partir du printemps 1943, elle menait également des opérations contre les habitants polonais de Volhynie, de Polésie et de Galicie orientale pour les éradiquer entièrement. Selon les estimations, l'UPA est responsable de la mort d'environ 100 000 Polonais, conclut Gazeta Wyborcza.