Cependant, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier s'est prononcé contre l'idée d'inviter Vladimir Poutine à la rencontre du G7. Il a souligné que la mise en œuvre des accords de Minsk était la condition du retour de Moscou au sein du G8. "Le chemin de retour de la Russie au sein du G8 passe par le respect de l'unité de l'Ukraine et de l'accomplissement de ses obligations dans le cadre des accords de Minsk", affirme le ministre, cité par Die Welt.
Frank-Walter Steinmeier a souligné que "l'isolation prolongée de la Russie n'était pas dans l'intérêt de l'Occident". "Il n'est pas dans notre intérêt d'isoler la Russie à long terme. Mais après l'annexion de la Crimée à la Russie, nous ne pouvions pas faire comme si rien ne s'était passé", a déclaré le chef de la diplomatie allemande.
En janvier, la chancelière allemande Angela Merkel a exclu la possibilité d'inviter le président russe à la rencontre suivante des pays du G7 — Allemagne, USA, Canada, Japon, France, Grande Bretagne et Italie. Dans son interview donnée au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, elle a déclaré que par l'annexion de la Crimée et par ses actions dans l'Est de l'Ukraine, la Russie avait violé les principes de "la communauté de valeurs partagées" qu'était le G8.
Dans son interview accordée en janvier au journal Argumenti i Fakti, le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a, à son tour, déclaré que Vladimir Poutine n'attendait pas d'invitation au G7. "Récemment a été publiée une interview avec Angela Merkel, chancelière allemande et notre partenaire principal en Europe. Elle a dit que Vladimir Poutine ne se verrait pas invité au G7. À propos, Poutine ne l'attend pas. Quoique, en effet, nous avons espéré organiser une belle rencontre du G8 à Sotchi l'année dernière", a commenté Peskov.
Le 16 janvier, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu'elle n'avait pas l'intention d'inviter le président russe Vladimir Poutine au sommet G7 qui aura lieu en juin 2015 en Bavière. "Le G7, ainsi que le G8 auparavant, s'est toujours considéré comme une communauté, unie par des valeurs partagées", a déclaré Angela Merkel. Or, Moscou, selon elle, aurait négligé ces valeurs, notamment en réalisant "l'annexion de la Crimée" et en participant au conflit dans l'Est de l'Ukraine. "Voilà pourquoi pour le moment, il n'y a aucune chance que Poutine puisse être invité au sommet G7 qui aura lieu en Bavière en juin", a-t-elle résumé.