Avant les hostilités, le Donbass ne demandait qu'une chose: transformer l'Ukraine en État fédéral normal. Pour vivre ensemble. Mais les politiciens de Kiev qui avaient pris le pouvoir sur la vague du Maïdan en ont décidé autrement en suivant les ordres de leurs tuteurs d'outre-mer et des électeurs de l'ouest de l'Ukraine, frappés par la peste nationaliste. Ils ont donc voulu éliminer tous les dissidents, notamment ceux qui osaient considérer la Russie comme un pays frère. Pour la nouvelle Ukraine "européenne" c'était un crime puni par la prison voire la mort. Le lancement de l'opération antiterroriste a été annoncé par Alexandre Tourtchinov, porte-parole du Parlement et président par intérim à l'époque, surnommé le "Pasteur" pour, comme on dit, son attachement à une branche non-traditionnelle du christianisme. C'est donc lui, qui devra tôt ou tard répondre aux questions des Ukrainiens.
Les uns considèrent le Ruban de Saint-George comme le symbole de la victoire sur le nazisme et n'y renonceront pas même sous la menace d'une arme. Les autres mettent en avant leur nationalité exceptionnelle et leur haine envers la Russie et notre histoire commune. Il est à noter pourtant que ces derniers n'ont aucun argument valable: quel est ce rôle historique remarquable de la nation ukrainienne? Quelle a été sa contribution à l'humanité? Ils sont incapables de présenter des Lomonossov et des Shakespeare ukrainiens, mais tentent de compenser cette mégalomanie inattendue (mêlée apparemment à un certain sentiment d'infériorité) à l'aide d'une violence brutale et totalement inexplicable du point de vue des gens normaux.