La Russie, qui mettra en service un réacteur utilisant des déchets nucléaires d'ici 2020, a lancé la construction d'une usine de combustible pour le réacteur, a annoncé samedi dernier à Tomsk (Sibérie occidentale) Viatcheslav Perchoukov, directeur général adjoint du groupe nucléaire public russe Rosatom.
"Nous réalisons un projet baptisé Proryv (Percée) qui prévoit la création d'un nouveau réacteur à neutrons rapides BREST-300 fermant le cycle du combustible. Et nous réalisons ce projet à l'usine chimique de Tomsk", a indiqué M.Perchoukov lors du 1er Forum russe des jeunes chercheurs U-Novus.
La nouvelle installation produira du combustible MOX destiné à Brest-300 à partir de 2017. Le cycle du combustible sera probablement fermé en 2022, lorsque l'installation de retraitement associée sera mise en service.
Le réacteur ne manquera pas de combustible. Selon les experts, le retraitement des déchets nucléaires stockés en Russie depuis 60 ans prendra plusieurs centaines d'années.
Les centrales nucléaires actuelles utilisent de l'uranium faiblement enrichi. Le combustible usé présente un danger pour l'environnement. Il y a déjà près de 345.000 tonnes de déchets nucléaires dans le monde dont 110.000 tonnes aux Etats-Unis. Seules la Russie et la France disposent des technologies de retraitement du combustible usé.