L'accord-cadre signé entre l'Iran et les six médiateurs internationaux sur son programme nucléaire n'aura pas d'effet négatif pour le régime de non-prolifération des armes nucléaires et ne stimulera pas non plus la course aux armements conventionnels au Proche-Orient, estime le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Il n'y a aucune raison pour que la course aux armements s'intensifie", a-t-il déclaré dans une interview au directeur général de l'agence d'information internationale Rossiya Segodnya, Dmitri Kisselev.
Cet accord "ne doit pas non plus créer de précédents négatifs pour le régime de non-prolifération en général, pour les contrôles effectués par les experts et pour les inspections de l'AIEA [Agence internationale de l'énergie atomique, ndlr] visant à vérifier le caractère pacifique des recherches nucléaires iraniennes", a ajouté le chef de la diplomatie russe.
L'Iran et les six médiateurs internationaux sur son programme nucléaire (Russie, Etats-Unis, France, Chine, Grande-Bretagne et Allemagne) ont conclu le 2 avril à Lausanne un accord censé empêcher Téhéran de créer sa propre bombe atomique. Aux termes de ce document, l'Iran s'engage à réduire des deux tiers ses capacités d'enrichissement d'uranium au cours des dix prochaines années.