Le service de presse de l'université a rapporté lundi cette hypothèse, qui s'appuie sur les résultats de l'étude des maladies du squelette des mammouths menée par les paléontologues de l'université de Tomsk depuis plus de 15 ans.
"Les animaux préhistoriques ont disparu à cause de l'ostéodystrophie — un processus pathologique de changement des tissus osseux et cartilagineux causé par un trouble du métabolisme nommé famine minérale", annonce le communiqué de presse.
Selon Sergueï Lechtchinski, responsable du laboratoire des écosystèmes continentaux du Mésozoïque et du Cénozoïque à la faculté géologique et géographique de l'université d'État de Tomsk, cité par le service de presse, des signes de maladie ont été découverts lors de l'examen des vestiges de mammouths d'une époque plus tardive.
D'après lui, les maladies entraînaient des foulures, des fractures et les mammouths dont la colonne vertébrale ou les extrémités étaient endommagées ne pouvaient pas trouver suffisamment de nourriture et perdaient la capacité de suivre le troupeau. Et les spécimens qui se faisaient distancer par leurs congénères devenaient rapidement des proies pour les prédateurs.
Selon les chercheurs, la famine minérale a été provoquée par des changements écologiques radicaux liés aux processus néotectoniques et à l'humidification du climat, qui a entraîné une brusque oxydation de la topographie géochimique.
Il s'est avéré que l'extinction massive des mammouths a commencé il y a entre 20 et 24 000 ans, mais, par exemple, sur l'île Wrangel dans l'océan Arctique les mammouths ont erré pendant encore 3 700 ans.
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