« Piotr Porochenko [le président ukrainien] n’a pas réussi à faire voter une loi garantissant l’organisation d’élections locales dans les régions de l’Est et un statut de décentralisation poussée. Kiev a posé des conditions qui n’étaient pas prévues par Minsk », explique-t-on dans l’entourage du président François Hollande.
Selon le Monde, l’Elysée redoute que ces violations aux engagements de Kiev ne permettent au président russe de tourner la situation à son avantage.
L’interprétation des accords de Minsk-2 est en butte aux modalités d’organisation d’élections locales et du statut d'autonomie des régions insurgées.
Le 17 mars, le parlement ukrainien a adopté des amendements citant les régions du Donbass à statut spécial, une démarche censée marquer une étape du règlement politique dans le cadre du processus de Minsk et permettre d’entamer le dialogue avec les milices. Toutefois, d’après ces amendements, l’application du nouveau statut est reportée pour une durée indéterminée jusqu’à la tenue d’élections locales dans le cadre de la législation ukrainienne. Le parlement a également adopté une résolution qualifiant les régions orientales de « territoires provisoirement occupés ».
En outre, Kiev exige l'introduction d'une force de paix dans le Donbass, un élément qui n'était pas prévu par les accords de Minsk.
La Russie a demandé à la France et à l’Allemagne, en leur qualité de membres du format « Normandie », de contraindre Kiev à respecter ses engagements dans la réalisation des accords de Minsk-2.