Parmi ces nazillons de la dernière pluie, nous retrouvons Iarosch, chef du Pravy Sektor, un parti d'extrême droite russophobe et judéophobe fondant son idéologie sur un élitisme ethnique hérité de Dmitri Dontsov (OUN) et de Stepan Bandera. Cette vision du monde est aussi celle des bataillons répressifs dont la presse occidentale ne parle que très peu alors que ces derniers avaient été les premiers à rejeter le brièvement providentiel Minsk-2 et à se livrer à des provocations visant à torpiller l'accord. Mais il y a plus! On sait que des instructeurs de l'OTAN vont former la garde nationale ukrainienne dont fait partie, pour citer un exemple particulièrement frappant, le bataillon Aïdar dont les exactions avaient déjà été dénoncées par Amnesty International en seprembre 2014. Il devait être dissout mais son ancien commandant, Sergueï Melnitchuk, aujourd'hui député à la Rada, a pu obtenir sa conservation au sein de la garde nationale. Non seulement l'OTAN va entraîner des radicaux pour la plupart hostiles à Porochenko qu'ils méprisent mais en plus ils vont rendre service à Benia — surnom donné à Kolomoïski — pour qui ces bataillons (dont ses bataillons à lui, Dniepr-1 et Dniepr-2) sont un levier de pression sur Kiev mais en plus il va déstabiliser le pouvoir central dans une situation hautement incandescente. A moins de supposer que Washington ne se soit décidé à abandonner le chocolatier au profit du Crésus de Dniepropetrovsk, cette démarche dessert clairement ses intérêts.
Conclusion: les prédateurs se font la guerre au son des tambours néo-nazis. Et cela en pleine Europe. Nous vivons à une époque surréaliste.
Conclusion: sans l'aide de l'UE et vu certaines réticences de Mme Lagarde à financer une guerre, l'Ukraine risquerait de faire faillite avant même que le Donbass ne se retrouve exsangue.
Le noeud se resserre, le temps se rétrécit. Les prochains mois seront décisifs quant à l'avenir d'une Ukraine en pleine désagrégation.
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