Ce Livre bleu diplomatique affirme que la Chine commet des "intrusions" dans l'espace maritime et aérien à proximité des îles Senkaku (Diaoyutai) contrôlées par Tokyo. Le Japon est parfaitement disposé à "défendre sa souveraineté territoriale, ainsi que ses eaux territoriales et son espace aérien".
Critiquant la Chine pour l'activation de sa marine, le texte accuse Pékin d'aspirer à "changer unilatéralement le statu quo". Dans ce sens, Tokyo a l'intention de renforcer son alliance militaire avec les USA, qui demeurent la "colonne vertébrale de la diplomatie et de la sécurité du Japon".
C'est à la lumière de la menace chinoise que Tokyo revoit aujourd'hui les principaux axes de sa coopération avec les États-Unis. Ils seront rendus publics probablement en avril à l'occasion de la visite du premier ministre japonais Shinzo Abe à Washington. Deux points seront reflétés dans cette nouvelle stratégie: la thèse de la menace chinoise et le droit du Japon à l'autodéfense collective. Cela implique la coopération avec les forces armées américaines partout dans le monde.
Selon Voice of America, Washington salue la ligne d'Abe visant à ce que le Japon puisse participer aux conflits armés en dehors de son territoire. Les USA sont également satisfaits par la solidarité du Japon, contrairement aux autres alliés américains tels que l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui a refusé de devenir cofondateur de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, où le rôle principal revient à la Chine.