Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a assuré à son homologue nippon Itsunori Onodera que la "zone de défense aérienne" chinoise au-dessus des îles Senkaku litigieuses était incluse dans le Traité américano-japonais, et que Washington défendrait le Japon en cas d'attaque.
"M.Hagel a réaffirmé que l'article V du Traité américano-japonais sur la défense mutuelle portait également sur les îles Senkaku, et a promis des consultations étroites avec Tokyo dans le but d'éviter des incidents", lit-on mercredi dans un communiqué du Pentagone
Par ailleurs, M.Hagel a remercié le ministre japonais de la Défense pour sa réaction pondérée aux déclarations de Pékin et a répété que la "décision unilatérale" de la Chine ne ferait qu'accroître les tensions dans la région et créer un risque d'incidents".
Samedi 23 novembre, Pékin a annoncé avoir mis en place une "zone d'identification de la défense aérienne" en mer de Chine orientale près de l'archipel des Senkaku, des îles inhabitées sous contrôle japonais mais revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu.
Pékin a également prévenu que tous les avions pénétrant dans cette zone devraient désormais aviser les autorités chinoises de leur présence et feraient l'objet de mesures militaires d'urgence s'ils ne s'identifiaient pas ou n'obéissaient pas aux ordres. Cette démarche a créé des tensions entre Washington et Pékin.
On a toutefois appris que deux bombardiers américains B-52 avaient survolé mardi ces îles au cœur d'un litige territorial sino-japonais sans en informer au préalable les autorités chinoises. Selon Washington, la Chine n'a pas réagi à ce vol d'avions militaires américains.