La situation en Libye ne pourra pas se stabiliser tant qu'un gouvernement d'unité nationale n'y aura pas vu le jour, a indiqué mardi le président du Conseil de l'UE Donald Tusk.
"La Libye n'a ni gouvernement, ni représentation", a déclaré M.Tusk lors d'une conférence de presse à Madrid à l'issue de négociations avec le premier ministre espagnol Mariano Rajoy.
Et d'ajouter que, faute de gouvernement unique, la Libye ne pourrait pas participer à la rencontre entre les dirigeants de l'UE et les chefs d'Etat et de gouvernement des pays méditerranéens à Barcelone le 13 avril prochain.
Par ailleurs, les chefs de diplomatie des pays de l'UE et du Sud de la Méditerranée tiendront le 13 avril à Barcelone une réunion informelle qui se concentrera sur les menaces du terrorisme islamique et de l’immigration clandestine. Cette rencontre associera les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, d'Israël, de la Palestine, du Liban, de la Jordanie et de l'Egypte, ainsi que la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le premier ministre espagnol Mariano Rajoy et le chef de l'exécutif catalan Artur Mas.
M.Tusk a réitéré le soutien de l'Union européenne à la position du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, estimant que "le premier pas à faire consistait à former un gouvernement stable en Libye".
"Quand nous aurons un +interlocuteur permanent+ en Libye, nous pourrons stabiliser la situation dans ce pays. Il est inutile d'expliquer à quel point la situation en Libye est importante pour la lutte contre le terrorisme", a souligné le président du Conseil européen.