La CIA dispose de nombreuses informations sur l'accident du Boeing malaisien qui s'est écrasé le 17 juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine, mais elle ne les publiera jamais, car ces éléments contredisent l'hypothèse officielle de Washington selon laquelle l'avion a été abattu par les insurgés du Donbass, a déclaré le journaliste américain Robert Parry dans une interview à l'agence Sputnik.
Selon le journaliste, il a récemment demandé à la CIA de lui fournir les dernières informations dont dispose le renseignement américain sur la catastrophe du Boeing malaisien, mais a reçu les mêmes éléments que ceux publiés le 22 juillet dernier, cinq jours après la tragédie.
"Il est tout à fait évident que le renseignement possède de nouvelles informations. Cependant, il refuse de les publier pour la seule raison qu'elles ne contiennent aucune preuve attestant que l'avion a été abattu par les insurgés à l'aide d'un missile russe. Par contre, on y trouve des preuves montrant que la destruction de l'avion est l'œuvre de quelqu'un d'autre que les insurgés", a déclaré Robert Parry.
"Ils ont beaucoup d'informations sur le vol MH17. Il s'agit non seulement de photos prises par des satellites, mais aussi de messages interceptés. Je dirai, sans révéler de secrets, que les Etats-Unis ont réellement la possibilité de fourrer leur nez partout, y compris dans des conversations téléphoniques".
"Ils analysent cette information, mais ne la partageront avec personne", a conclu le journaliste.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré le 19 mars dernier que les médias occidentaux ont refusé de tenir compte des preuves — officiellement fournies par des spécialistes russes — qui démontraient la présence d'un avion militaire ukrainien à proximité du Boeing malaisien au moment de la catastrophe.
Le Conseil de sécurité nationale des Pays-Bas a promis de publier le rapport d'enquête définitif sur l'accident au milieu de 2015.