Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) russes reprennent leurs missions de patrouille à travers le monde interrompues en 1989, a annoncé mercredi le ministère russe de la Défense lors d'une réunion consacrée au développement des forces navales.
Bien que les missions de patrouilles aient repris en 2006, elles étaient géographiquement limitées, car la Russie manquait à l'époque de sous-marins et de moyens spéciaux de communication à ultra basse fréquence pour les effectuer à l'échelle de la planète. Désormais, les SNLE russes parcourront tous les secteurs de l'Océan mondial, dont les zones littorales de tous les cinq continents.
Moscou a en outre pris la décision d'utiliser à cet effet à partir de 2017 des sous-marins polyvalents et très silencieux de classe Iassen dotés de missiles de croisière nucléaires X-102.
La Russie compte actuellement neuf SNLE rattachés aux flottes du Nord et du Pacifique. Avec l'entrée en service des bâtiments de classe Borei, les sous-marins russes ne se borneront plus à patrouiller dans les océans Arctique, Atlantique et Pacifique, mais reprendront également leurs missions dans des régions où ils n'ont pas apparu depuis la chute de l'URSS.
Il s'agit notamment de l'hémisphère austral, ce qui permet d'assurer la dissuasion nucléaire à la fois via les pôles Nord et Sud.