L'attaque contre la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a ravivé le débat sur les éventuelles limitations à la liberté d'expression dans le monde. Cependant, la situation dans ce domaine semble assez controversée en France elle-même.
"Il y a une dizaine de jours, la police est venue me chercher chez moi à 7 heures du matin le mardi 3 mars 2015 pour me présenter à la juge qui m'a mis en examen pour un dessin contre lequel le BNVCA (bureau national de vigilance contre l'antisémitisme) a déposé plainte en 2011. L'enquête est en cours actuellement", a fait savoir l'interlocuteur de l'agence.
Le dessinateur se déclare "surpris et choqué" par cette "méthode d'intimidation".
"A travers mes dessins, je n'ai jamais appelé à la violence ou à la haine envers qui que ce soit, au contraire je suis pour la tolérance et la paix", affirme-t-il.
"Depuis l'affaire Charlie, on a entendu partout que les dessinateurs avaient le droit de critiquer tous les pouvoirs, de blasphémer au nom de la liberté d'expression. En théorie… mais dans la pratique, le combat pour la liberté d'expression ne fait que régresser", se plaint Zeon.
Selon lui, cela témoigne du fait que le régime français est "en train de virer vers une dictature".
"Surtout quand ce gouvernement passe son temps à attaquer et bombarder d'autres pays comme la Lybie ou la Syrie au nom de la démocratie", indique le dessinateur.