En arrivant au pouvoir, la coalition grecque Syriza avait présenté aux Allemands ces "factures impayées" de plusieurs milliards d'euros, et motivé sa requête par la nécessité de réparer les erreurs historiques. Le gouvernement allemand, pour sa part, a fait valoir que ces dettes avaient été annulées après la réunification de l'Allemagne et le porte-parole du ministère allemand des Finances a déclaré à Spiegel online que Berlin ne discuterait pas. Athènes a alors menacé de confisquer les biens allemands en Grèce au titre de réparations.
Concrètement, la Grèce revendique le remboursement des emprunts publics imposés à la Grèce par Hitler en 1942, ce qui avait permis au Troisième Reich de recevoir de la Banque centrale grecque 476 millions de reichsmarks. De plus, la Grèce exige des réparations pour le massacre du 10 juin 1944 à Distomo, où les nazis avaient sauvagement assassiné 218 femmes, enfants et vieillards.
Selon diverses estimations, la Grèce peut prétendre jusqu'à 162 milliards d'euros. Jusqu'à présent, le pays n'a reçu seulement 115 millions de marks (environ 60 millions d'euros) dans le cadre des réparations globales.