Ukraine : qui travaille, ne mange pas

© AP Photo / Efrem LukatskyUkraine : qui travaille, ne mange pas
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L'économie ukrainienne est l'une des plus malheureuses du monde.

L'économie ukrainienne mettra des années à retrouver son niveau de 2013 (expert) - Sputnik Afrique
L'économie ukrainienne mettra des années à retrouver son niveau de 2013 (expert)
L'agence Bloomberg vient de calculer l'indice de bonheur suivant une formule, comparant les taux d'inflation et de chômage. L'Ukraine s'est trouvée en quatrième position, entre l'Afrique du Sud et la Grèce. Ce qui ne doit pas étonner — tant que l'Etat mobilise son potentiel et ses ressources pour renforcer l'armée, les entreprises vont à leur ruine et désolation, tandis que le chômage approche lentement mais sûrement le taux de 10 %.

Ce résultat pouvant paraître une défaite, pour l'Ukraine, est un progrès. L'année dernière elle était en deuxième position, davantage de malheurs que cette année ne sont dévolus qu'au Venezuela.

Ukraine: l'économie dans un état critique, selon le président de la Rada

Une partie de malheurs ukrainiens provient du FMI, qui sous l'apparence d'aide à l'instauration de la démocratie a placé le pays en une situation bien délicate. Si l'Ukraine n'y renonce pas — et rien pour le moment ne l'indique — il n'y aura prochainement personne pour travailler, ni où. Alors on devra recourir uniquement à des crédits occidentaux. Vu que le pouvoir ukrainien est constitué à présent principalement d'oligarques, on comprend qu'ils ne sont pas habitués à travailler et n'entendent pas le commencer.

D'ailleurs, les oligarques comprennent toutefois qu'il faut faire quelque chose, et pour garder leur part au gâteau il leur faut une démarche de marchéage compétente. Pour cette raison, une partie de crédits occidentaux pourront quand même être investis dans la guerre, qui permet depuis déjà un an aux autorités à Kiev de justifier leurs propres erreurs. Néanmoins, l'effet en sera de toute façon provisoire. La guerre détruit tout qui avait été construit durant de longues années à l'époque soviétique et n'a pas été anéanti en période de l'indépendance ukrainienne. Notons que l'artillerie frappait pendant tout ce temps la région la plus industrialisée de l'Ukraine. Et comme résultat — les mines sont fermées, les usines font faillite et les gens restent sans travail. D'autant que pour le montant actuel de la rémunération cela ne vaut pas la peine de travailler. Le salaire est moindre seulement en Zambie — 43 $. Et l'on n'aperçoit pas jusque là de lumière au bout du tunnel, au contraire, le parlement ukrainien a baissé les allocations vieillesse et augmenté les impôts. Pour redresser la situation il convient de remplacer le pouvoir, considère l'économiste et le politologue Aleksandr Doudtchak.

Ukraine: l'économie sacrifiée sur l'autel de la guerre

Il n'existe pas d'autre moyen. Les marchés sont délabrés, la production est détruite, la participation à la division internationale du travail et la coopération avec des partenaires traditionnels ont été anéanties délibérément. D'après tout, nous voyons réaliser le programme de l'extermination de l'Ukraine comme Etat industriel. La fermeture des mines, des licenciements de masse concourent à faire transformer l'Ukraine en un territoire du chaos, où vont roder des foules d'affamés, ce qui va créer des problèmes à tous les voisins.

Par ailleurs, les voisins ont leurs problèmes à eux. Aux sanctions contre l'économie russe se sont ajoutés des prix bas du pétrole. Mais si la Russie a le groupe BRICS et d'autres partenaires, qui ne sont pas pieds et poings liés par des sanctions, si la Pologne et la Roumanie ont Bruxelles, l'Ukraine reste seule à se débattre de ses malheurs — puisqu'elle a quitté la Russie, mais n'est toujours pas intégré l'Europe.

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