On parle dans la presse française, et avec une superbe tout à fait déplacée, des politiciens baltes qui se seraient vus refuser le droit d'accès au territoire national russe pour assister aux funérailles de l'opposant Boris Nemtsov, victime d'un mystérieux assassinat commis il y a quelque jours. Les têtes bien pensantes occidentales ont du mal à comprendre le vrai sens de ce qui se passe ce qui me permet de rejoindre l'opinion de ma consoeur du Figaro Irina De Chikoff qui croit, elle, que la presse française ne comprend pas la Russie.
Boris Nemtsov au fond n'y était pas pour grand-chose, mais il est fermement associé à l'époque de l'abandon de la souveraineté nationale, à la période la plus noire où les vieux crevaient pour manque des vivres tandis que le premier-ministre d'Eltsine les aurait traités de « bouches inutiles à nourrir». Pendant la même période, le ministre des retraites proposait aux citoyens russes de se faire épauler par leur progéniture et ne pas compter sur leurs pensions pour joindre les deux bouts. Et le ministre des biens publics vendait les meilleures usines russes pour le prix des cacahuètes aux sociétés étrangères.
Compte tenu de toute cette réalité que l'on espère être à jamais révolue, vous comprendriez mieux pourquoi les gens n'éprouvent pas beaucoup d'émotions à l'égard du décès de Boris Nemtsov qui, par-dessus le marché, a eu la malheureuse idée de se faire le conseil des Présidents ukrainiens et d'aller saluer le Maïdan lors du putsch de l'année dernière — un coup d'Etat qui généra des dizaines de milliers de morts, de martyrisés et d'affamés dans le Sud-Est russophone de l'Ukraine.
Une enquête sérieuse découvrira le côté sous-jacent de ce meurtre éventuellement commandité, mais à la place de la presse étrangère, je ne rirais pas des malheurs d'autrui mais irais plutôt balayer devant ma propre porte!
A bon entendeur salut!
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