Dans sa déclaration, Abdullah Öcalan parle d'un "pas historique" visant à chercher un "règlement diplomatique" du conflit. Son appel a été lu sur une chaîne turque par le député du HDP (Parti démocratique des peuples) Sirri Sureyya Önder, rapporte le Wall Street Journal.
Cet appel est l'initiative de paix la plus significative du leader du PKK pour le règlement du problème kurde depuis 2013. A l'époque, Abdullah Öcalan avait décrété un cessez-le-feu qui n'impliquait pas, toutefois, le désarmement des Kurdes. De nombreux analystes avaient douté de la solidité de la trêve mais le cessez-le-feu avait tenu pendant plus de deux ans — avec des infractions insignifiantes. Plus tôt, le leader des Kurdes avait annoncé à plusieurs reprises qu'il n'appellerait pas à cesser définitivement la campagne militaire contre la Turquie si les autorités turques n'entamaient pas les négociations officielles pour évoquer des démarches concrètes pour le processus de paix. Sa déclaration d'hier indique qu'il a réussi à trouver un terrain d'entente avec les autorités turques.
Les autorités turques, qui exigent du PKK de déposer les armes depuis le début des négociations fin 2012, ont salué l'appel d'Abdullah Öcalan comme une étape importante sur le chemin de la paix. Toutefois, les autorités n'ont fait aucune déclaration sur les engagements de la partie turque dans le processus de démocratisation.