"Les forces armées américaines sont trop mal équipées pour participer à deux grands conflits régionaux à la fois", estiment les auteurs, rappelant que ce niveau de potentiel militaire était considéré comme un standard pour l'armée américaine depuis la Guerre froide: "A cette époque, les USA s'engageaient dans une grande campagne tous les 15-20 ans, conservant en parallèle leur présence militaire dans d'autres régions". Selon les estimations du commandement militaire, cela permettait d'infliger une défaite à un grand ennemi, sans pour autant permettre à d'autres forces de profiter de la situation et d'attaquer les USA dans une autre région.
Le rapport se préoccupe notamment des arsenaux nucléaires, qui ne sont pas modernisés. Il est souligné que l'armée de terre ne compte qu'environ 12 brigades de combat (BCT, Brigade Combat Team) opérationnelles, tandis que dans les documents de 2010 l'administration Obama comptait disposer de près de 45 unités similaires. La marine compte 24 navires de combat de moins par rapport à la demande du commandement naval en 2013, alors que dans les deux années à venir les forces navales devront réduire leur personnel d'environ 8%. Seule l'armée de l'air se trouve dans un état satisfaisant, selon le rapport.
Rappelons que dans le cadre des mesures pour la réduction du déficit budgétaire, un programme de réduction automatique des dépenses pour la défense est à l'œuvre depuis 2013. Si ses paramètres restaient inchangés, d'ici dix ans des centaines de milliards de dollars manqueraient au Pentagone.
Le Secrétaire à l'Armée de terre des États-Unis, John McHugh, a annoncé mercredi qu'il était prévu d'ici 2018 de réduire le personnel de l'US Army jusqu'à 450 000 hommes. L'armée de terre des USA compte actuellement près de 500 000 hommes, et d'ici la fin de l'année fiscale ils seront 10 000 de moins. McHugh a également reconnu que les conséquences du séquestre budgétaire du Pentagone se répercutaient sur l'opérationnalité des forces armées.