L'un des amendements critiqué par les leaders musulmans interdit le financement étranger des mosquées et des médersas. Selon les observateurs, les pays de la coalition qui combat l'État islamique cherchent ainsi à européaniser l'islam et à protéger leurs citoyens d'une menace terroriste.
Par ailleurs, les députés ont contraint les imams à avoir des diplômes autrichiens et à parler allemand. Une chaire de l'université de Vienne sera chargée de la reconversion et de l'attestation des prêtres musulmans.
Vladimir Chveïtser, directeur du Centre de recherches sur les partis politiques de l'Institut de l'Europe à l'Académie des sciences de Russie, remarque que les amendements à la loi autrichienne sur l'islam est une manifestation partielle des tendances européennes générales, une réaction aux changements des mœurs sur le Vieux Continent. Selon lui, les projets de loi autrichiens sont controversés: "Les autorités cherchent à forcer les musulmans à correspondre davantage aux traditions religieuses du pays de résidence, alors qu'ils vivent selon leurs propres lois et ne comprennent pratiquement pas l'allemand".