Il y a cinq ans, l'Iran a annoncé l'élimination des conséquences de Stuxnet. Après cela, le gouvernement iranien a entrepris de nombreuses démarches pour se protéger contre les menaces cybernétiques.
"Après l'attaque du virus Stuxnet, l'Iran a pris des mesures d'urgence", estime Reza Hojat Shamami, expert iranien du Moyen-Orient.
"Il existe deux moyens pour lutter contre le cyberespionnage. Premièrement, mettre en place une puissante base technologique et élaborer des antivirus et pare-feux, ainsi que renforcer la sécurité informatique. Deuxièmement, discréditer la politique des USA qui abusent de leur puissance technologique, quand leurs logiciels d'espionnage violent de facto la souveraineté, la sécurité et l'espace cybernétique d'un État. Cette voie est bien plus efficace", a indiqué l'expert.
L'Iran utilise les deux méthodes depuis cinq avec un certain succès. Bien qu'aucun exploit concret en la matière n'ait été annoncé publiquement. Selon Reza Hojat Shamami, l'Iran se méfie du dévoilement de toute information concernant le cyberespionnage et pense que le risque pour les sites nucléaires iraniens émanant des espions informatiques reste élevé.
"L'Iran prend très au sérieux la sécurité nationale cybernétique et est préparé à toute sorte d'attaque. Il ne faut pas oublier que la révélation de l'information sur d'éventuelles attaques cybernétiques n'est jamais simple, et ce pour aucun pays".
"A l'époque, la presse américaine avait confirmé l'élaboration du virus espion Stuxnet en collaboration avec les services israéliens et son usage contre des sites stratégiques iraniens d'enrichissement d'uranium. La centrale nucléaire de Bouchehr a également été touchée. Après la révélation des informations sur la conception du virus, il s'est avéré que les USA s'opposaient même à un développement pacifique du secteur nucléaire. Après tout, la construction de la centrale de Bouchehr se déroule sous la surveillance minutieuse de l'AIEA et des spécialistes russes, la fabrication du combustible nucléaire est exclusivement pacifique et vise à satisfaire les besoins énergétiques du pays. Alors que la conception du virus Stuxnet était pensée exclusivement pour saboter le fonctionnement de la centrale de Bouchehr", a expliqué l'expert nucléaire iranien Hassan Beheshtipur.
Désormais, l'Iran semble être prêt à parer les nouvelles cyberattaques. Si ce n'est toutes, au moins une grande partie.