Au sujet de l'échange de renseignements entre la Russie et les USA sur l'organisation terroriste État islamique (EI), le directeur du FSB a déclaré que c'était "tout à fait possible" et que les parties avaient fait preuve d'une "compréhension totale". "Ce qui se passe aujourd'hui est tellement grave qu'il faut s'unir", affirme-t-il. La Russie, explique Alexandre Bortnikov, estime que les efforts multilatéraux pour lutter contre le terrorisme doivent être encadrés par l'Onu.
Selon le directeur du FSB, près de 1 700 Russes combattent aujourd'hui dans les rangs des extrémistes en Irak — pratiquement le double par rapport à l'an dernier. Dans l'ensemble, le nombre d'étrangers au sein des troupes extrémistes est passé de 13 000 à 20 000 hommes et une centaine d'États sont impliqués dans ce conflit.
L'augmentation du nombre de volontaires à rejoindre les rangs des islamistes et leur retour potentiel dans leur pays d'origine sont alarmantes. A l'issue du sommet de Washington a été adopté un document exposant les approches pour l'organisation du travail conjoint, annonce Alexandre Bortnikov. Un accent est mis sur le stade initial de l'expansion du radicalisme parmi les jeunes, ce qui, selon lui, "préoccupe tous les participants à la conférence".
"Il est important de comprendre le besoin de travailler ensemble en dépit des problèmes politiques", dit-il en citant l'exemple de l'enquête sur les attentats au marathon de Boston et l'organisation de la sécurité pendant les Jeux olympiques de Sotchi.
En évoquant le soutien par les Américains de l'opposition syrienne dite "modérée", Alexandre Bortnikov a déclaré: "S'il s'agit de cette même opposition "contrôlée" en Syrie, qui influerait sur les processus actuels sur place, comme certains le supposaient: où cela nous a-t-il entraîné en fin de compte? La majeure partie a préféré rejoindre les structures contre lesquelles pratiquement tout le monde commence aujourd'hui à planifier des actions".