Le gouvernement libyen de Tobrouk, reconnu par la majorité de la communauté internationale, tente de mobiliser les forces pour riposter aux djihadistes de l'EI à l'aide des troupes du général Khalifa Haftar, mais ces efforts sont vain. Quant au gouvernement de Tripoli, les extrémistes de l'EI l'accusent d'apostasie bien que ce dernier ait été formé par le Congrès général national, présidé par les islamistes.
D'après Al-Arabiya, les unités de l'EI recrutent activement de nouveaux combattants dans les tribus du pays et tentent même d'attirer les rebelles de Misrata et les activistes de l'Aube libyenne.
Il est de notoriété publique que les bombardements de l'Otan ont provoqué la scission non seulement de la Libye, mais aussi d'un autre État: le Mali. La région connaît également une mobilisation des extrémistes de Boko Haram au Nigéria, qui ont obtenu une partie des armes libyennes après la chute du régime de Kadhafi et constituent aujourd'hui une menace sérieuse pour leur pays ainsi que pour les États voisins, notamment le Tchad et le Cameroun.
Cette volonté des pays occidentaux de garantir à tout prix leurs intérêts frise la folie. En essayant de détacher l'Ukraine de la Russie et de créer un conflit pénible sur le continent européen, les pays de l'UE semblent avoir oublié les horreurs des guerres du passé et la réalité de la menace imprévisible de l'extrémisme islamique.
Le seul moyen de répondre à ce danger est d'agir en commun, notamment en coopération étroite avec la Russie.