Selon elle, le premier ministre du pays Matteo Renzi, qui a "toujours souligné l'importance du dossier libyen", semble irrité par la confusion qui entoure l'approche de Rome à l'égard de la situation dans le pays africain. Dans ce contexte, il a besoin de clarifier "une fois pour toutes" la position de l'Italie sur ce problème, indique Mme Meli.
Le chef du gouvernement italien s'oppose d'après elle à toute "aventure impromptue".
D'après M.Renzi, en attendant la décision du Conseil de sécurité des Nations unies, l'Italie doit "intensifier le dialogue avec le dirigeant égyptien Abdel Fattah al-Sissi", car son pays partage "des centaines de kilomètres de frontières communes" avec la Libye. De ce fait, il serait raisonnable de "maintenir de bonnes relations avec Le Caire".
On a l'impression que les Etats-Unis envisagent d'adopter une position prudente face au dossier libyen, ce qui a incité le gouvernement italien à faire preuve de prudence également, conclut Mme Meli.
La Libye traverse une crise profonde depuis le renversement et l'assassinat de son dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. Un conflit violent oppose les forces modérées soutenues par l'armée aux partis islamistes radicaux appuyés par d'anciens rebelles.