La photo de couverture est celle d'un jeune couple dans la rue, dont l'homme porte une kipa.
En effet, l'article évoque en détails l'histoire de l'établissement des juifs sur le territoire de la France contemporaine, les lois adoptées sous Napoléon leur accordant l'égalité des droits, l'affaire Dreyfus et, enfin, la vie des juifs français aujourd'hui. La France compte aujourd'hui 550 000 fidèles du judaïsme — l'hebdomadaire fait ressortir ce chiffre en rouge à côté de deux autres: il y a en France 300 synagogues, et 7 231 français ont choisi Israël comme nouvelle résidence principale en 2014.
Enfin, l'hebdomadaire publie une interview de l'écrivain Michel Houellebecq. Pour rappel: la couverture du journal Charlie Hebdo, sorti le jour où les membres de sa rédaction ont été assassinés, était consacrée à la sortie de son dernier livre intitulé Soumission. L'un des héros de son livre part justement s'installer en Israël. Dans son interview au Point, Houellebecq tient l'extrême-gauche pour responsable du départ des juifs français: "Pourquoi les Musulmans français s'intéressent-ils davantage à la Palestine qu'aux Musulmans d'Afrique ou d'Asie? Il me semble que c'est lié à l'extrême gauche, qui a désigné Israël comme ennemi: des gens comme Besancenot ou Plenel, enfin ceux qui ont développé cette construction aberrante qu'est l'islamo-gauchisme. On connaît donc les coupables". Le dossier est clos par une interview de l'imam de Bordeaux Tareq Oubrou: "Les juifs ont apporté beaucoup à la culture arabo-musulmane".
L'Obs publie également cette semaine un article intitulé "Il existe plusieurs types d'antisémitisme en France". "On peut constater trois réalités en France", écrit Omar Saghi, superviseur de l'exposition Hajj à l'Institut du monde arabe. Et de poursuivre: "Les juifs de France ressentent une menace émanant des musulmans français, des "Français de souche" sentent une menace émanant des musulmans français, et les musulmans français ressentent une menace émanant des juifs de France et des Français de souche". L'auteur qualifie cette situation de "crise postcoloniale" et y voit le résultat de la présence des vestiges de l'époque coloniale.