Les ministres des Finances des pays-membres s'étaient préparés à l'avance en se rencontrant la veille dans la capitale belge pour évoquer les questions les plus pertinentes qui allaient être évoquées au sommet: le prolongement du programme d'aide financière pour la Grèce. Les pourparlers ont duré plus de cinq heures, mais le ministre grec des Finances Janis Varoufakis et ses collègues de l'Eurogroupe n'ont pas réussi à trouver de solution.
L'entretien avec les partenaires de l'UE a été une bonne opportunité, pour le ministre grec, de présenter à nouveau les différents scénarios pouvant régler le problème de la dette grecque. Mais jusque-là, l'Eurogroupe et la Grèce défendent leurs positions sans vouloir aller au compromis.
Le ministre Janis Varoufakis cherche par tous les moyens à alléger la dette de l'État. Il a exposé à ses partenaires de l'UE son plan de restructuration de la dette, qui pourrait s'appuyer sur l'émission d'obligations à court terme. Les sommes ainsi dégagées feraient office de crédit intermédiaire et permettraient à la Grèce d'attendre jusqu'en juin. Le ministre a également évoqué l'éventualité de diviser la dette publique grecque en deux: la Grèce paierait la première partie en partant de la croissance économique actuelle, et le paiement de la seconde pourrait être à durée indéterminée.
Il se pourrait également, d'après l'expert, que l'Eurogroupe accepte de restructurer la dette grecque car le défaut serait une issue indésirable non seulement pour la Grèce, mais aussi pour toute l'UE. Pour l'instant la situation tourne en rond: les créanciers ne veulent pas prêter de l'argent à la Grèce, mais ne peuvent pas ne pas le faire… et la dette continue de grimper.