La Russie pourrait aider la Grèce endettée

© Sputnik . Evgeny Biyatov / Accéder à la base multimédiaLe ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias - Sputnik Afrique
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Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) ont évoqué hier l'éventualité d'annuler une partie de la dette grecque, qui s'élève aujourd'hui à 320 milliards d'euros, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Si l'Eurogroupe ne tombait pas d'accord sur cette question, Athènes pourrait demander de l'aide aux USA, à la Chine ou à la Russie. En parallèle, les ministres des Affaires étrangères russe et grec se sont entretenus hier à Moscou pour parler, entre autres, du caractère indésirable des sanctions antirusses.

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Athènes ne veut plus coopérer avec la troïka des créanciers
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias a affiché un point de vue agréable pour Moscou, selon lequel les sanctions antirusses provoquaient un mécontentement croissant en Europe. La Grèce s'essaie aujourd'hui au rôle de médiateur entre la Russie et l'UE pour régler ce problème, d'après les explications de Kotzias.

La Grèce voudrait bénéficier d'une nouvelle aide financière de la part de l'UE et d'un assouplissement des conditions de remboursement de sa dette publique, qui avoisine actuellement 180% du PIB, soit plus de 320 milliards d'euros. En général, si une dette publique représente 60% du PIB, elle est déjà considérée comme critique. Bien que l'UE ait accordé à la Grèce une aide anticrise, exigé du gouvernement d'adopter des réformes impopulaires et une économie d'austérité, la dette de la Grèce n'a fait que grandir ces dernières années. Les problèmes se sont accumulés pour l'économie grecque: le pays a plongé dans une récession de six ans, entre 2008 et 2013 son PIB s'est réduit de 25% au total. Ce déclin économique s'est accompagné d'une hausse du chômage, qui atteignait 27% de la population active du pays en 2013 d'après le FMI.

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Le port du Pirée serait-il en train d’échapper à la Chine ?
C'est pourquoi Athènes tente aujourd'hui de faire chanter ses créanciers européens. Les dirigeants grecs menacent de sortir de la zone euro si l'UE n'aidait pas la Grèce avec sa dette et parlent d'autres pays susceptibles d'aider, tels que la Chine ou la Russie.

Toutefois, la Chine n'a pas encore entendu parler d'une quelconque mission pour le sauvetage de la Grèce. Comme le rapporte l'agence Reuters, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré n'avoir reçu aucune requête d'aide financière de la part de la Grèce. Ce n'est pas étonnant: pour l'instant, on assiste à une guerre de nerfs et on n'entend que des déclarations retentissantes, qui ne sont pas suivies par des décisions pratiques.

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La Grèce ne soutiendra pas les sanctions antirusses
Le jeu verbal autour des sanctions antirusses devient pour la Grèce un des moyens de faire pression sur l'UE ou de s'assurer le soutien de la Russie, reconnaissent les experts. Mais une telle alliance avec Moscou ne serait pas d'une grande utilité pour la Grèce, selon eux.

"On s'imagine difficilement la Grèce quitter la zone euro pour intégrer une sorte d'union avec la Russie et la Chine. Pour commencer, cela ne réglera pas les problèmes économiques du pays: la Chine ne voudra pas accorder d'aide à la Grèce gratuitement, parce qu'elle n'a aucun intérêt politique dans cette affaire, et la situation de la Russie est aujourd'hui telle qu'une aide financière à l'économie grecque ne ferait qu'aggraver ses propres problèmes", explique Dmitri Kipa, directeur du bureau analytique chez QB Finance.

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