La première ministre norvégienne Erna Solberg s'oppose à l'idée de fournir des armes à l'Ukraine et propose d'influer sur Moscou à l'aide du dialogue et de la pression politique, a annoncé mercredi le quotidien Aftenposten.
"Les livraisons d'armes sont régies en Norvège par des règles rigoureuses. Nous estimons que ce conflit ne peut pas être résolu au moyen d'armes, mais à l'aide de négociations et de la diplomatie", a répondu Mme Solberg à l'ex-ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Gahr Støre qui lui demandait son avis sur la situation en Ukraine.
La chef du gouvernement norvégien a également fait savoir que son pays cherchait à conserver des relations de bon voisinage avec la Russie et à poursuivre avec cette dernière la coopération régionale dans l'Arctique.
Les autorités de Kiev ont à plusieurs reprises demandé aux Etats-Unis et à d'autres pays de livrer des armes à l'Ukraine. La conseillère à la sécurité nationale du président américain, Susan Rice, a déclaré le 6 février que l'administration d'Obama étudiait la possibilité d'apporter une aide militaire directe à l'Ukraine. Moscou a mis en garde Washington contre cette démarche, soulignant qu'elle finirait par accentuer l'escalade du conflit.
La plupart des responsables politiques européens se sont également opposés à toute livraison d'armes à Kiev.